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  Quelques petits test qui vous aideront à mieux cerner vos minéraux.!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Propriétés des minéraux

 

Dureté
C'est la résistance d'un corp à être rayé, abrasé (usé) ou pénétré.
C'est un des plus important paramètre physique des minéraux.
Il permet souvent d'identifier rapidement un minéral (avec la prise en compte d'autres facteurs)
L'échelle la plus souvent utilisée est celle de Mohs (1822) qui donne une échelle de dureté de 1 à 10 avec 10 minéraux types.
tableau
Talc - rayé par: l'ongle
Gypse - rayé par: l'ongle
Calcite - rayé par: le cuivre
Fluorite - rayé par: couteau
Apatite - rayé par: couteau
Orthose - rayé par: couteau - raye le verre
Quartz - rayé par: couteau - raye le verre
Topaze - raye le verre
Corindon - raye le verre
Diamant - raye le verre
Chaque minéral raye le précédent et est rayé par le suivant.
Ainsi si un minéral (dont on cherche à établir la dureté), raye l'Orthose et est rayé par le Quartz alors sa dureté est d'environ 6,5.
Dans les tests, il faut prendre un morceau en pointe pour essayer de rayer une surface test.

Rayure

Couleur
C'est un caractère important mais pas toujours fiable.
En effet beaucoup de minéraux peuvent avoir un grand nombre de couleurs (ex: les variés;s de Quartz)
Cependant pour beaucoup d'autres minéraux la couleur est caractéristique: l'Albite est blanche, l'Azurite est bleue, la Chlorite est verte, etc...
Couleurs
On répartit les minéraux en 4 groupes suivant l'origine de la couleur:

Achromatiques (incolores), la lumière qui traverse les cristaux n'est pas modifiée (ex: Cristal de Roche)
Idiochromatiques (colorés), une partie du spectre lumineux est absorbé, la couleur du cristal est typique des atomes qu'il contient. (ex: Azurite (Cu) = bleu, Rhodonite (Mn) = rose, Autunite (U) = jaune, etc...)
Alochromatiques (couleur du fait des inclusions), le minéral contient une faible proportion d'atomes étrangers et cela colore le cristal (ex: variétés de Quartz)
Pseudochromatiques (apparemment colorés), des fractures, courbes, plis dans le réseau du cristal provoque des irisations.
Trace
En frottant un minéral sur une plaque de porcelaine non vernie, on obtient une trace colorée qui est un excellent critère de reconnaissance des minéraux.
(ex: Hématite: trace rouge sang)
Pour les minéraux plus durs que la porcelaine il faut les réduires en poudre au marteau et frotter la poudre sur la porcelaine
La couleur de la trace n'est pas forcément la même que celle du minéral.
Transparence
C'est le fait de laisser passer la lumière ou non. On distingue les niveaux de transparence suivants:
Transparent, même avec une grande épaisseur (ex: Cristal de roche)
Semi-transparent, la vision est trouble â travers (ex: Emeraudes)
Translucide, la lumière traverse mais c'est tout (ex: Quartz laiteux)
Non-transparent, la lumiè ne passe pas mais il est translucide en coupe mince (ex: Amphiboles)
Opaque, la lumière ne passe pas du tout (ex: Pyrite)
L'éclat
C'est la lumière qui est réfléchie par le minéral. Attention, un même minéral n'a pas toujours le même éclat suivant s'il est sous forme de cristal, sous forme grenue, en aiquilles, etc...
Les différents éclats sont:
Métallique, c'est un éclat fort bien marqué sur les faces cristallines et les plans de clivage. Caractérise surtout les minéraux opaques(ex: Pyrite)
Semi-métallique, c'est l'éclat de certains minéraux transparents ou semi-transparents. (ex:Cuprite)
Adamantin, c'est l'éclat fort des minéraux translucides à transparents (ex:diamant)
Vitreux, éclat qui rappelle le verre (ex: Quartz)
Gras, comme celui du Talc
Nacré, caractéristique des minéraux transparents à semi-transparents ayant un bon clivage en feuillets.(ex: Gypse)
Soyeux, typique des minéraux fibreux. (ex:certaines calcédoines)
Mat, éclat faible de minéraux surtout terreux.(ex:Kaolin)
Clivage
C'est la propriété de certains minéraux de ce casser suivant des directions déterminées.
Il permet de s'assurer de la bonne identification de minéraux.
Le clivage étant lié à la structure interne du cristal, il est constant pour un minéral donné;
On estime la qualité du clivage suivant 5 niveaux:
Excellent, le minéral se clive en fines lamelles dans un sens. (ex: Muscovite)
Très bon, le minéral se clive en formes régulières délimitées. (ex: Galène en cubes)
Bon, les plans de clivage ne sont pas parfaitement droits (ex: Feldspaths)
Imparfait, on ne voit pas bien le clivage, les surfaces de clivage sont irrégulières. (ex:Apatite)
Très imparfait, il n'y a pas réellement de clivage (ex: Pyrite)
clivage
Plus le clivage est bon plus c'est facile de casser l'échantillon

Morphologie
C'est la forme des cristaux, il est important de noter qu'un même minéral peut avoir beaucoup de formes différentes, par exemple la Calcite.
On distingue les formes cristallines suivantes:
Cristaux idiomorphes: que des faces cristallines
Cristaux hyidiomorphes: ils ont des faces cristallines bien visibles
Cristaux xénomorphes: ils sont déformés car leur croissance a été limité par la présence d'autres cristaux (en fait ils remplissent les trous entre les minéraux bien formés)
Cristaux à forme isométrique: ils ont une symétrie centrale
Cristaux à forme allongée dans un sens: minéraux en colonne, aiguille, fibreuse, capillaire
Cristaux à forme allongée dans 2 sens: en tablettes, disques, feuillets, écailles
Agrégats cristallins grenus, même minéraux associés en petits grains
Agrégats cristallins aciculaires, cristaux rayonnants
Agrégats cristallins en lammelles, comme pour les micas
Agrégats cristallins oolithiques, comme un assenblages de petites billes
Agrégats cristallins dendritiques, typique de l'or ou du cuivre
Agrégats cristallins poreux, mousseux, spongieux
Agrégats cristallins en stalactites
Pseudomorphoses: des minéraux se forment en remplacement d'autres apparus avant mais les nouveau, bien que diffés;rents prennent la forme (ou pseudo-forme) des anciens minéraux.

Solubilité
C'est la propriété qu'ont certains minéraux de pouvoir se dissoudre. Par exemple la Halite dans l'eau.
Beaucoup de minéraux peuvent se dissoudre dans les acides ou les bases ou certains produits chimiques élaborés
C'est un excellent test pour savoir à quel minéral on a affaire.

Pas d'inquiétude à avoir, le but n'est pas de devenir le petit laborantin en blouse blanche.
Produit indispensable : un peu d'acide chlorhydrique (pas besoin qu'il soit méga concentré, si réaction il doit y avoir, c'est assez visible ^^) et une pipette. La plupart des carbonates sont réactifs à l'acide. La calcite, principale représentante de cette classe, émet une légère effervescence en présence de quelques gouttes d'acide. Il existe des variantes au test, comme l'acide à chaud pour la dolomite, qui est un peu moins réactive que sa cousine calcite.
D'autres minéraux ne font pas effervescence, mais sont solubles dans l'acide, ou même dans l'eau (la halite par exemple ^^).
ATTENTION : bien que nécessaire dans des concentrations qui ne sont pas énormes, l'acide chlorhydrique reste un produit actif. A manipuler avec les précautions d'usage, dans un cadre aéré !!

Densité
Elle varie de 1 à 20.
Echelle de densité:
Minéraux légers (1 - 2)
moyennements lourds (2 - 4)
lourds (4 - 6)
très lourds (6 - 20)
Pour calculer la densité d'un minéral, on mesure son poids dans l'air (Mair);
On mesure son poids lorsuqu'il est immergé dans une colonne d'eau distillée (Meau)
D = Mair / (Mair - Meau)
Attention la densité pour un même minéral peut varier beaucoup avec des inclusions ou de l'oxydation.

Luminescence
C'est l'émission de rayonnement lumineux par des minéraux.
Il existe plusieurs formes de luminescence:
La triboluminescence: venant de frottements entres minéraux.
La thermoluminescence: les minéraux sont luminescent quand ils sont chauffés
La photoluminescence: luminescence quand on éclaire un minéral avec une source de lumière visible ou invisible
 


Le…divers
Certains tests ne peuvent représenter une classe, car trop discriminants. C'est ici que l'on peut classer par exemple le test de l'aimant. Seuls une poignée de minéraux (dont la plupart sont très rares) sont susceptibles d'être attirés par l'aimant, la Magnétite étant le principal.
On peut citer aussi la réaction à certains rayonnements (phosphorescence, fluorescence).
Le "coup de langue", cher a l'un de mes profs de fac, est aussi un test d'identification. Quoi de plus simple pour identifier de la potasse ou de la halite (sel gemme) que de la goûter, au moins on est sur. ATTENTION de ne pas goûter impunément tous les cailloux !!
L'odeur : le soufre a une odeur particulière. Il en va de même pour l'arsénopyrite (ou Mispickel pour les nostalgiques) qui à la cassure fraîche, présente une odeur d'ail.
Etant en présence de personnes ayant bourlingué pas mal en France et ailleurs, certains indices peuvent aussi être très intéressants pour l'identification : le lieu de la découverte, la nature de la gangue…